Tirée du sommeil par la fraîcheur,
J’ai eu ce matin le grand bonheur,
De capter les rayons éphémères
De Phébus devenu légendaire .

Hélas, les nuages en embuscade
Ont érigé de noires barricades,
Et l’audacieux, à court d’arguments,
A cédé à l’assaut menaçant .

Volées, la magie de l’épopée
Et la fulgurance de l’apogée !
Victorieux, l’automne prématuré
A chassé l’astre du ciel d’été .

Enfin le premier jour du Printemps !
Malgré l’ horrible vent mordant,
J’ ai cédé à l’ appel du ciel bleu
Pour vivre le baptême du feu .

J’ ai dompté mes nouveaux défis,
Avec pour unique compagnie,
Celle des mésanges et des abeilles,
Des lointains avions et du soleil .

Une journée de pur plaisir retrouvé,
De travail acharné clairement assumé .
Temps exclusivement voué à l’ action,
Aux semailles prometteuses de moissons .

La cul-terreuse a renoué avec ses racines
Ancestrales, masculines et féminines .
Un tout en un extrêmement efficace
Qui à la fois me comble et m’ agace .

Je prends progressivement de la distance ,
Mon clavier bien-aimé est en vacances .
La saison nouvelle impose ses thèmes
A l’ envol de mots régénérés qui essaime .

Nouveau rythme, nouveaux projets,
Place au présent, place au concret .
L’ enfermement de l’ hiver est loin,
Le printemps écrira mes lendemains .

Plume